L'attrape-rêves ... voilà un objet curieux ! Avec son filet et ses plumes, de quoi s'agit-il au juste ? Séduisant par son originalité et son côté tribal, on l'apprécie beaucoup en décoration d'intérieur, mais que se cache-t-il derrière cette mystérieuse toile ? Au-delà de son aspect décoratif, l'attrape-rêves est véritablement un objet spirituel et culturel à la signification précise.
Un jour, j'ai eu envie de fabriquer un attrape-rêves, ce fût le point de départ de toute mon aventure ! Il a véritablement éveillé en moi l'envie de créer. Intriguée par sa signification, je me suis lancée dans de merveilleuses lectures qui m'ont fait voyager. Je peux aujourd'hui vous partager les fascinantes découvertes que j'ai faites à son sujet.
D'origine amérindienne, ce sont les peuples des Premières Nations, aussi appelés les Natifs ("Native Americans"), ou encore les Indiens d'Amérique, qui ont donné vie à ces splendides amulettes spirituelles.
Attrape-rêves, capteur de rêves, piège à rêves, filtre à songes ou encore "dreamcatcher" en anglais, on le nomme de différentes façons mais sa signification reste la même.
De nombreuses histoires amérindiennes sont racontées à son sujet, toutes plus belles les unes que les autres, et pouvant varier selon les peuples.
Composé d'une toile semblable à celle de l'araignée (et ce n'est pas un hasard, vous verrez !), il s'agit en fait d'un piège à cauchemars, tissé dans le but de capter et filtrer les pensées qui nous viennent pendant le sommeil.
Les légendes nous enseignent que son filet a pour fonction de retenir et détruire les mauvais rêves, tandis qu'il laisse passer les bonnes énergies. Les plumes ont pour rôle de diffuser les pensées positives dans l'air, de ramener les bons rêves à l'esprit de celui qui dort.
Généralement de forme ronde en référence au soleil "Güzis", certaines tribus, comme les Iroquois, le fabriquent en forme de goutte. Moi, j'aime beaucoup les attrape-rêves triangulaires ! Je m'amuse aussi parfois à tisser dans d'autres formes originales (cœur, animal, lune, ...).
On dit que l'attrape-rêves se place idéalement face à une fenêtre orientée vers le soleil levant, afin qu'au lever du jour, les premiers rayons du soleil viennent brûler les mauvais rêves capturés. Pas d'inquiétude si ce n'est pas le cas du vôtre, après tout, il n'y a pas de fenêtres dans les tentes amérindiennes. Cette information n'est donc pas tout à fait certaine.
On place généralement le capteur de rêves au dessus du lit pour qu'il soit au plus près des rêves, mais vous pouvez l'accrocher où bon vous semble pour filtrer les énergies de n'importe quelle pièce.
Dans la culture amérindienne, l'araignée n'est pas une bête effrayante, bien au contraire ! La légende raconte qu'Asibikaashi, la déesse araignée du peuple Ojibwé, tissait des toiles au dessus des lits des enfants pour les protéger des mauvais rêves.
Lorsque la tribu se dispersa, il devint compliqué de tisser des toiles pour chacun, alors les mères, les grands-mères et les sœurs apprirent à les confectionner elles-mêmes pour protéger les membres de la communauté.
Les attrape-rêves sous forme de mobile (toile positionnée horizontalement) sont très appréciés dans les chambres des petits et les intérieurs bohèmes. Les plumes, par leur légèreté, ne sont jamais immobiles. Il est particulièrement apaisant d'observer leur balancement tranquille qui suit les mouvements de l'air.
J'ai été fascinée de remarquer à quel point les bébés peuvent être captivés par cela et les observer longuement jusqu'à s'assoupir ...
On me demande parfois si mes attrape-rêves sont des "vrais". Je ne sais jamais trop ce qu'on entend par-là. Si la question est "s'agit-il de véritables attrape-rêves amérindiens ?", je vous répondrai que non, puisqu'ils ont été tissés ici en France par mes petites mains.
Les Natifs composent avec la Nature. J'aime beaucoup cette idée et propose plusieurs modèles dans cet esprit. Je n'utilise pas de tendons ou peaux d'animaux comme les Amérindiens peuvent le faire, mais je crée avec le bois, les végétaux, les pierres ou encore les coquillages.
Vous ne trouverez aucune plume d'aigle dans mes créations. S'agissant d'une espèce protégée, au même titre que les perroquets et d'autres espèces d'oiseaux (exotiques ou non), la commercialisation de leurs plumes est strictement interdite.
Et heureusement, car autoriser leur vente encouragerait le braconnage et accélérerait la disparition de ces espèces menacées.
Les plumes que j'utilisent sont françaises et sans cruauté. Aucun oiseau n'est maltraité ou tué pour ses plumes. J'accorde une grande importance à cela, étant profondément attachée à la nature et au vivant. Je ne me fournis qu'après de fournisseurs de confiance.
En savoir plus
Dans la culture amérindienne, la plume est omniprésente. Indicateur de rang social, marque d'un exploit accompli, ou message du Grand Esprit et de l'oiseau, on la retrouve dans diverses pratiques chamaniques.
Mais ça, ce sera l'objet d'un autre article !
Vous l'aurez compris, l'attrape-rêves ne sert pas uniquement à décorer un lieu, il possède une véritable histoire ayant traversé le temps et les océans depuis les plaines d'Amérique. Protecteur des habitats, gardien de nos rêves, il nous relie à la Terre et à notre esprit.
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